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Les étudiant.e.s & enseignant.e.s de l'ENSAP Bordeaux en grève, retour sur les enjeux


Suite à un échange avec Marc, étudiant à l'ENSAP Bordeaux, il nous a signifié qu'une grève était à l'oeuvre en réponse à la réforme des études de paysagiste concepteur (paysagiste dplg).

Voici le texte expliquant la grève.

"Pour une réforme des études de paysagiste permettant de développer un cursus ouvert sur l'enseignement supérieur français et européen et répondant aux enjeux contemporains du paysage



Depuis plus de 10 ans, de nombreuses parties prenantes aux négociations relatives à la réforme des études de paysagiste, ont défendu l’idée que cette réforme devait être l'occasion d'un renforcement de la formation et de son intégration dans l’enseignement supérieur français et européen.
A l'heure où le paysage devient un outil privilégié pour mettre en œuvre dans un cadre démocratique une gestion environnementale des territoires;à l’heure aussi où le paysage devient, selon la voie tracée par la Convention européenne, le support privilégié de la participation des citoyens aux décisions concernant leur cadre de vie ; à l’heure enfin de la relance, par Ségolène Royal, de la politique du paysage, dont la réforme des études de paysagistes est présentée comme l’une des dimensions, il faut donner aux écoles les moyens de créer des espaces pédagogiques ouverts, délivrant un enseignement articulable à des disciplines voisines (architecture, urbanisme, géographie, …), où la profession de paysagiste se réinvente sans cesse en s’appuyant sur la recherche et l’expérimentation.
Il s'agirait d'offrir aux étudiants des possibilités de parcours qui permettent à la profession de devenir ce qu’elle doit aujourd’hui être : une mosaïque de compétences plurielles et colorées, unies autour d’un même objet, mais adaptables à la diversité des attentes sociétales et des pratiques professionnelles dans le domaine du paysage.
Or, les textes actuels encadrant le futur diplôme isolent la formation des paysagistes en l’enfermant dans un système complexe et obsolèted’évaluation par concours (trois pour une seule formation !) et dans un cursus à la temporalité très spécifique: une structure en 2 + 3 contradictoire avec celles (en 3 + 2) qui est largement privilégiée par les formations universitaires françaises et européennes.
Nous demandons ainsi par cette pétition adressée aux trois ministères de tutelle des écoles françaises de paysage de permettre cette insertion dans le système européen LMD, notamment via :
- la possibilité pour les étudiants de suivre, durant 5 années, un cursus formant un tout pédagogique lié, au sein duquel la sélection ne se ferait pas sur des concours formant obstacles (notamment dans les ENSAP) à l’échange interdisciplinaire entre formations et aux logiques de parcours conduisant à des certifications et bi-diplomations ;
- la garantie d’une évolution à terme vers un cursus de type 3/5/8 construit sur le modèle aujourd’hui dominant dans l’enseignement supérieur et logiquement adopté par le Ministère de la Culture et de la Communication pour la formation des architectes ;
- la création d’un niveau licence pour les établissements qui le souhaitent, offrant aux étudiants la possibilité de suivre un cursus de licence bidsiciplinaire, permettant une réorientation en cours d’étude et une ouverture à d’autres disciplines et spécialités.
Nous demandons par ailleurs aux ministères la présence d’une représentation enseignante et étudiante au moment de la rédaction définitive du texte des décrets et arrêtés, ainsi que leur soumission préalable aux instances représentatives des établissements concernés."